Qu’est-ce que le statut de loueur meublé professionnel (LMP) ?
Le régime de loueur meublé professionnel (LMP) confère plusieurs avantages fiscaux dont l’importance varie en fonction du montant des recettes.
Quelles sont les conditions pour bénéficier du statut LMP ?
Pour accéder à ce statut, le propriétaire doit respecter plusieurs conditions :
- ses recettes doivent générer au moins 23 000 €
- les recettes doivent être supérieures aux revenus du foyer fiscal soumis à l’impôt sur le revenu.
L’inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS) est facultative. Dans le cas où l’une de ces conditions n’est pas remplie, le loueur est considéré comme loueur meublé non professionnel (LMNP). La location peut être saisonnière du moment que l’activité est exercée à titre professionnel et habituel.
Lors de la location d’un bien meublé (chambres, appartements…), l’intégralité du logement doit être équipé (cuisine, chauffage, meubles, literie…) de sorte à ce que le locataire puisse y résider décemment dès qu’on lui a remis les clés.
Quels sont les avantages du statut LMP ?
En devenant un loueur meublé professionnel, le propriétaire peut choisir parmi les régimes suivants en fonction du statut juridique :
- l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
- l’impôt sur les sociétés (IS)
- les micro-entreprises
- Si le chiffre d’affaires hors taxe ne dépasse pas 170 000 € pour les meublés classés et 70 000 € pour les meublés non classés.
Le statut LMP permet également de défiscaliser. Comme il s’agit d’une activité professionnelle soumise au régime réel d’imposition (sauf pour la micro-entreprise), les charges peuvent être déduites du résultat fiscal (c’est-à-dire du loyer perçu) pour leur montant réel.
Quelles sont les charges déductibles ?
Les charges déductibles grâce au statut LMP sont :
- les frais d’établissement (frais de notaire, de constitution de société notamment)
- les frais d’entretien et de réparation
- les impôts locaux
- les frais de gestion et d’assurances
- les intérêts d’emprunt
- l’amortissement du mobilier et des améliorations (sur une durée allant de 5 à 10 ans, pour un taux compris entre 10 % et 20 % par an)