Jean-Louis Borloo

Homme politique aux multiples casquettes, Jean-Louis Borloo marque la vie politique française, notamment par sa longévité au sein des gouvernements successifs. Entre 2002 et 2010, il est passé d'un ministère à l'autre, sans interruption. Son engagement pour les causes qu'il porte est sa marque de fabrique.
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Son parcours politique

La success story

Né à Paris, avant d’être un homme politique, Jean-Louis Borloo est avant tout avocat. Dans les années 80, fraîchement diplômé, il fonde son cabinet d’avocat et se spécialise dans le droit des entreprises en difficulté, puis dans le marché financier. Il devient au fil du temps l’un des experts les plus recherchés par les entreprises. À tel point que le magazine Forbes classe Jean-Louis Borloo parmi les avocats les mieux payés du monde. À cette même époque, il est contacté par l’administrateur du club de football de Valenciennes afin de le sauver de la liquidation. Il accepte le défi, accède à la présidence du club, le sauve et l’aide à retrouver la première division.

L’ascension en politique

Cette expérience à Valenciennes lui donne le goût de la politique. Il présente aux élections municipales de 1989 avec une liste apolitique qui remporte 76 % des voix. Jean-Louis Borloo devient donc maire de Valenciennes et sera, par la suite, réélu à deux reprises. Cette première expérience lui permet de peaufiner sa politique de la ville qu’il mettra en application en tant que ministre de la Ville sous Jacques Chirac. Engagé, il soutient financièrement Noël Mamère quand celui-ci fonde le mouvement Génération Ecologie. Il gravit un échelon supplémentaire en 1993 en étant élu député du Nord jusqu’en 2002, en parallèle de son mandat de maire.

Son rôle au sein du Gouvernement

Ministre sans interruption pendant 8 ans

En 2002, Jacques Chirac propose à Jean-Louis Borloo d’être ministre délégué à la Ville, au sein du gouvernement Raffarin. Les résultats observés à Valenciennes durant ses mandats ont attiré l’attention de président au moment où la question des quartiers sensibles en état de dégradation est un vrai sujet politique. Ainsi, la loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine, aussi connue sous le nom de « loi Borloo«  voit le jour. Durant cette période, la production de logements a presque doublé et l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) voit le jour.

Jacques Chirac appelle ensuite Jean-Louis Borloo en renfort au ministère de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale. Ce dernier met en place un vaste plan destiné à baisser le taux de chômage de 10 % à 8 %, promesse q;u’il tiendra. Durant ses mandats, Jean-Louis Borloo bénéficie d’une large popularité. Il sera ensuite nommé ministre de l’Économie, des Finances et de l’Emploi par Nicolas Sarkozy en 2007. Mais très vite, il devient numéro 2 du ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement et de l’Aménagement durables. À ce poste, il s’engagera pour la lutte contre le réchauffement climatique et participe à l’adoption des lois Grenelle, qui imposent notamment les nouvelles normes énergétiques dans le bâtiment. Après quelques critiques sur sa gestion, il est pressenti pour le poste de Premier ministre lors du remaniement de 2010. Nicolas Sarkozy lui propose finalement les Affaires étrangères, poste qu’il refuse.

Le retour à la vie politique

Après un retrait forcé, suite à des problèmes de santé, Jean-Louis Borloo s’investir dans plusieurs projets, notamment l’électrification du continent africain via une fondation. Il est convaincu que l’Afrique peut constituer un puissant relais de croissance pour l’Europe. Trois ans plus tard, il revient, tout de même, sur le devant de la scène politique en affichant son soutien à Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle de 2017. Ce dernier lui confie, par la suite, le pilotage d’un plan pour la politique de la ville. Suite à la remise de son rapport sur les banlieues françaises en avril 2018, la collaboration est rompue. L’enterrement du rapport est mal vécu par Jean-Louis Borloo qui pointe, aujourd’hui, du doigt la politique de la ville menée par le gouvernement.

Crédits Image en-tête : Mouvement des Entreprises de France (MEDEF), Photo by Jean-Louis Aubert / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)

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