Vendre en 2017, une bonne idée ?
Bilan des ventes 2016
Les transactions immobilières ont été boostées l’année dernière avec pas moins de 850.000 biens qui ont changé de propriétaires dans l’ancien, un chiffre record pour cette dernière décennie. Ce « boom » des transactions est surtout la conséquence de la baisse presque constante des taux d’intérêt tout au long de l’année 2016. En effet, le taux moyen sur 20 ans a baissé jusqu’à 1,5% en douze mois, et beaucoup en ont profité pour devenir propriétaires via un crédit immobilier. Ainsi, le nombre d’emprunteurs a augmenté, tout comme la surface moyenne achetée qui atteint la barre des 84 m².
Logiquement…les prix flambent
La baisse des taux a permis aux consommateurs d’acheter, voire acheter plus grand, et la demande dans le secteur immobilier a augmenté de plus en plus. Profitant de la situation, les vendeurs de leur côté n’ont pas hésité à augmenter leurs prix, une hausse de prix flagrante dans certaines régions, comme en Aquitaine (Bordeaux) ou en Bretagne (Rennes). Paris, la ville la plus attractive, n’est bien sûr pas en reste enregistrant une hausse de 5 % l’année dernière en matière de prix.
Et en 2017 ?
On dit souvent que toutes les bonnes choses ont une fin, mais est-ce valable dans le domaine ? Difficile de le savoir surtout que beaucoup de choses vont sans doute changer cette année avec l’élection présidentielle qui approche à grands pas.
Mais la plus grande crainte des professionnels du milieu reste la remontée des taux. En effet, cette dernière serait inévitable cette année après la baisse record de l’année dernière selon de nombreux courtiers en crédit. Cependant, pour eux, cette remontée ne se fera pas au jour le jour, le taux moyen devrait rester bas pour les deux ou trois prochains mois.
Quoi qu’il en soit, la remontée des taux sera néfaste pour le marché immobilier puisque le pouvoir d’achat des futurs acquéreurs en pâtira et le nombre de transactions immobilières chutera en conséquence. D’après le calcul du courtier Empruntis, une hausse des taux de seulement 0,5% provoquera une baisse de dynamisme chez les emprunteurs dont le nombre pourrait baisser de 8%.
En résumé, si 2016 était une année très favorable pour les vendeurs de biens, l’année 2017 n’est pas exempte de menaces.