Terres agricoles : au tour des pays riches
Après l’Afrique et l’Asie, au tour de l’Europe et des Amériques. Ainsi, un fond d’investissement chinois vient d’acquérir 1 700 hectares dans le Berry, en France. En Australie, c’est le plus grand ranch du monde – 100 000 hectares et 185 000 têtes de bétail – qui a été acheté par la Chine. De l’autre côté de l’Atlantique, une compagnie laitière saoudienne a investi en Californie et en Arizona.
Si les investisseurs se tournent vers les pays riches, c’est que leurs expériences en Afrique ou en Asie n’ont pas donné les résultats souhaités. Au final, nombre de terrains ne sont pas utilisés sur les 42 millions d’hectares achetés depuis une dizaine d’années. Seul 6% des terres à l’échelle mondiale le sont réellement, et seulement 2% en Afrique.
Manque d’infrastructures
“Une grande majorité ont fait faillite et les investisseurs ont perdu énormément d’argent, alors que les productions n’ont jamais vraiment démarré”, assure Ward Anseeuw, chercher au Cirad. “Le plus souvent, les terres fraîchement déforestées ne sont pas adaptées à l’agriculture intensive pour produire des céréales comme en Europe ou aux Etats-Unis”, continue le chercheur.
C’est également le manque d’infrastructures fiables qui a provoqué les faillites des investisseurs. Ils sont donc à la recherche de terres utilisables immédiatement et bénéficiant d’un accès à l’eau. Des terres que seuls les pays développés sont capable de fournir.