La taxe solidaire de Benoit Hamon à la loupe
Inspirée d’une idée de la Fondation Abbé Pierre, on parle d’une « super taxe », plus communément nommée « contribution de solidarité urbaine ».
Une majorité de propriétaire parisiens concernés
Benoit Hamon entend donc surtaxer les transactions immobilières concernant les biens vendus au delà de 10 000 euros le mètre carré, ce qui concernerait un grand nombre de propriétaires parisiens. Fin 2016, le prix au mètre carré moyen à Paris atteignait en effet 8340 euros, sans parler de la hausse attendue en avril. Par ailleurs dans six des 20 arrondissements parisiens, les prix dépassent déjà les 10 000 euros le m2.
Les primo-accédants exemptés
Cette surtaxe s’appliquant exclusivement aux biens hauts de gamme, elle servirait « au financement d’actions dans les quartiers populaires et à la construction de logements sociaux« , comme l’explique la députée de Saône-et-Loire, Cécile Untermaier à Capital. A savoir que cette taxe serait réduite pour une première acquisition. Benoit Hamon promet 150 000 nouveaux logements sociaux par an dont une majorité (130 000) de logements très sociaux. Un objectif très ambitieux, qui peut justifier la naissance de cette taxe pour financer l’important effort en terme de logement social. En parallèle il entend construire et réhabiliter 60 000 logements pour les jeunes et les étudiants durant le quinquennat.
A ce jour, le flou persiste sur plusieurs points : quel montant? Entre le vendeur et l’acheteur, qui sera le payeur? etc. Si le candidat PS est élu, le gouvernement se donnera un an pour écrire en détails une « loi de programmation » qui définira la politique fiscale du quinquennat. Nombreux sont donc ceux qui attendent des précisions quant à cette proposition. En attendant les suggestions de contournements de cette éventuelle future taxe vont déjà bon train…