La situation du marché de l’immobilier pour la rentrée 2017
La demande locative en hausse, un signe de reprise ?
Pour les agences et experts du milieu, la situation est claire : le marché de l’immobilier a repris de la force. Les biens se vendent mieux, à comprendre, plus rapidement et grâce à de meilleures négociations. La situation est semblable à l’avant-crise de 2008.
Cependant, ce même marché est aussi en train de perdre de sa vitesse. Bien qu’il ait augmenté ces dernières années, ces derniers mois sont révélateurs d’une crainte générale. Sans précisions du projet de loi logement de l’automne et du budget de 2018, les acheteurs préfèrent attendre et voir les prochaines mesures.
Autre chose, la demande augmente de plus en plus pour la location. Selon les professionnels de l’immobilier, il faudrait une arrivée de nombreux logements afin de contribuer à la baisse du prix des loyers, qui lui, est en hausse. Il s’agit là d’un des enjeux majeurs pour l’année 2018 : éviter que les prix flambent. Cette année, la majorité des villes ont vu les loyers des appartements baisser. En moyenne, ils ont baissé de 0,6 % de janvier à août 2017.
Achat de résidence principale ou investissement, les comportements sont différents
Il existe une différence nette entre une personne qui compte acheter une résidence principale, auquel cas elle se fiera moins au marché, et entre un investisseur, qui regarde toutes les mesures et l’équilibre des ventes et achats.
Les primo-accédants préfèrent donc acheter un bien qui leur plaît, sans trop hésiter à mettre quelques milliers d’euros en plus. À contrario, les investisseurs, qui deviennent de plus en plus réticents sans connaissance des mesures fiscales, vont peut être aller placer leur argent dans d’autres marchés.
À cause de l’inflation et d’autres facteurs tels que la baisse des APL ou la disparité entre l’offre et la demande, les prix ont augmenté de 4,5 % sur l’année.
Pour le moment, les prix sont contenus. Leur augmentation n’a pas été trop forte, mais il faudra la surveiller en 2018
4,5 %
Constatation est que les taux d’emprunt sont historiquement bas, même s’ils ont légèrement augmentés ces dernier temps. Cela aide, en plus des différents dispositifs, les acheteurs à se décider. On pense ici au PTZ, prêt à taux zéro, qui permettait jusque là aux primo-accédants de bénéficier d’un prêt sans intérêts. On pense aussi au dispositif Pinel et autres lois amenant des avantages fiscaux.
Ces derniers avantages sont en fin d’existence pour la plupart. De nouvelles mesures ou des changements sur les existantes seront expliquées fin septembre lors de la présentation de la loi logement. Créée après concertation de professionnels, elle devrait améliorer le marché grâce à un « choc d’offre », selon le Président de la République, Emmanuel Macron.
Dans ce brouillard fiscal et législatif, une chose est sûre : en France, la construction de nouveaux biens est importante pour le marché de l’immobilier et du bâtiment, et cette construction va être dynamisée par les agences et lois prévues dès que la politique du logement sera fixée.