Le prix des logements anciens à la hausse
Après une année 2016 très dynamique et comme annoncé par Les Notaires de France, le nombre de ventes de logements anciens à continué à croître, avec, fin février 867 000 ventes sur les douze derniers mois (contre 805 000 un an plus tôt).
Une France à plusieurs marchés
On constate donc une hausse de 7,7%, qui dépasse le précédent point haut, datant de mai 2006 (837000 logements). Un chiffre qu’il faut tout de même relativiser puisqu’il est en corrélation avec l’augmentation du nombre de logements en France. L’accroissement constant des volumes depuis février 2015 montre tout de même que le marché soutenu par les acquéreurs a « acquis une fluidité en termes de volumes ». Les raisons évoquées par les notaires sont multiples, à commencer par les taux bas et la pérennité des dispositifs fiscaux (Pinel ou PTZ) qui conditionne l’attractivité du marché. Côté prix, la courbe suit la même envolée. L’études de notaires montre qu’au 4ème trimestre ils ont progressé de 0.5% par rapport au trimestre précédent et de 1,7% sur l’année. La hausse est de 1,9% pour les appartements et de 1,5% pour les maisons. Attention toutefois aux disparités internes à l’étude car comme le soulignent les notaires de France « il existe une France à plusieurs marché ». Au niveau des principales villes de province en appartement anciens, seules Saint Etienne (-5%) Toulouse (-1,5%) et Marseille (-1,3%) affichent des prix en baisse. A contrario dans les autres villes, ils augmentent, ainsi entre 1 % et 2 % à Reims, Dijon, Nice et Tours; entre 2 % et 5 % à Rennes, Toulon, Aix-en-Provence, Lille, Montpellier, Nantes, Grenoble, Besançon et Brest ; et au-delà de 5 % à Lyon (+6,2%), Strasbourg (+6,8 %) et Bordeaux (+11,2 %). Concernant les maisons anciennes, la courbe est globalement positive avec quelques baisses à Nancy (-6.9%), Valenciennes (-4,3%) et Béthune (-3,6%). Dans les autres agglomérations les prix augmentent jusqu’à 8% à Bordeaux ou Toulouse.
Des mesures fiscales incitatives à conserver
Pour les notaires, le dynamisme du marché 2016 et du début 2017 constaté par le volume accentué des transactions, risque de provoquer un double effet : celui de raréfier le nombre d’acquéreurs, qui auront trouvé ce qu’ils cherchaient mais aussi celui de diminuer le nombre de biens à vendre. Ces deux phénomènes ajoutés peuvent soutenir les prix, suivant la règle économique selon laquelle les prix résultent de l’équilibre de l’offre et de la demande. Le notariat rappelle qu’il a conseillé aux candidats à l’élection présidentielle de procéder à une harmonisation de la plus-value et des prélèvements sociaux avec une réduction des délais à 15 ans. Cela permettrait un retour des biens vides sur le marché et le ralentissement de la hausse des prix pour retrouver un marché à l’équilibre. L’élément redouté par les notaires est une augmentation massive des taux d’intérêts qui freinerait la capacité financière et l’équilibre actuel. Cette hypothèse pourrait néanmoins devenir réalité en cas de sortie de la France de l’union européenne par exemple… Enfin, un abandon des mesures fiscales incitatives (comme le PTZ ou le loi Pinel) pourrait troubler l’équilibre actuel, puisqu’elles restent un levier décisionnaire pour les acquéreurs et tout particulièrement les primo-accédants.
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