Prélèvement à la source : retour à la case départ
La mesure, préparée sous le quinquennat de François Hollande devait instaurer le prélèvement à la source dès le 1er janvier 2018. Pourtant depuis son annonce les craintes se font clairement sentir du côté du patronat. Le premier ministre Edouard Philippe a décalé d’un an l’entrée en vigueur de cette nouvelle méthode de collecte de l’impôt sur le revenu. Il a néanmoins insisté sur le fait que la mesure serait bien appliquée…
Une phase préparatoire nécessaire
L’été sera l’occasion pour les entreprises volontaires de tester la mesure et de pouvoir réaliser un audit. « Permettre d’examiner la robustesse technique et opérationnelle du dispositif et d’évaluer la réalité de la charge induite pour les collecteurs, en particulier les entreprises », a annoncé le gouvernement dans un communiqué ce mercredi matin.
« S’agissant de l’argent des Français et des recettes de l’Etat, je ne veux pas m’engager dans cette réforme sans avoir la certitude que, techniquement, tout se passera bien. On va utiliser l’année qui vient pour garantir que le dispositif sera opérationnel et simple pour les employeurs et notamment pour les petites entreprises. » a déclaré Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes au Monde
Pourquoi repousser l’échéance du prélèvement à la source?
Emmanuel Macron n’avait pas caché ses réticences à ce sujet, mais aujourd’hui le calendrier se met en place. Il est clairement prévu de mettre le prélèvement de l’impôt à la source sur les rails mais hors de question de le faire dans la précipitation. Un audit, une expérimentation un temps de réflexion seront nécessaires pour laisser le temps de la mettre en oeuvre dans les meilleurs conditions…et laisser le temps aux plus réfractaires de s’y habituer. Le communiqué de presse du gouvernement insiste sur le fait que cette mesure constitue un progrès pour les Français et permet d’ajuster l’impôt en fonction des revenus et de la situation de chacun en temps réel. Une autre raison pourrait également avoir pesé dans la balance… En effet Emmanuel Macron avait promis une baisse des cotisation salariales qui devait s’appliquer en janvier 2018. Cumuler les deux aurait enlevé de la la lisibilité à cette opération, très attendue des français, puisqu’elle doit faire augmenter leur salaire net. Pour rappel, le gouvernement entend supprimer les cotisations salariales de maladie et de chômage et augmenter la CSG en contrepartie.
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