Le marché de l’immobilier français stagne en octobre
Les acheteurs prennent leur temps pour investir
Après de nombreux mois de hausse des prix et du volume d’achat, les acheteurs prennent plus leur temps pour se décider sur le bien, trouver le prêt, etc. La raison principale se trouve dans les taux d’intérêt : faibles depuis plusieurs mois, ils pouvaient monter à nouveau très vite mais ont récemment été déclarés comme durables.
Ainsi, les prix évoluent peu : pour Paris, + 0,1 % comparé au 1er septembre et + 7,7 % sur l’année (1er octobre 2016). C’est le cas pour toutes les villes étudiées, qui sont les 10 premières villes françaises.
Sur ces dix villes, l’indicateur de tension immobilière (ITI) a également été étudié : il permet de connaître le nombre d’acheteurs en recherche active pour un bien en vente. À Paris, pour continuer dessus, il y a 1,2 acheteurs pour un bien, ce qui reste un bon chiffre.
En revanche, pour Marseille et Lille, ce chiffre descend en dessous de 1, à 0,9 acheteurs pour un bien. Ce sont les deux plus bas, et si l’on suit cet indicateur alors l’offre est supérieure à la demande et l’on pourra peut-être constater une baisse des prix dans ces villes prochainement. Pour l’instant, Marseille a perdu 0,7 % depuis septembre et gagné 3,3 % depuis un an. Pour Lille, c’est + 0,1 % depuis septembre et – 0,3 % depuis un an. La hausse est présente même si elle est basse dans la ville de Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais ce n’est pas le cas de la ville des Hauts-de-France.
Deux villes ont connu une baisse des prix immobiliers depuis octobre 2016 : Lille et Montpellier. Pour Montpellier on peut voir que les prix ont beaucoup évolué depuis un an : – 0,8 % depuis octobre 2016, – 1,9 % depuis janvier 2017 et + 0,1 % depuis septembre 2017. Cela montre bien une chose, les prix ont augmenté entre septembre 2016 et janvier 2017 avant de partir à la baisse les mois suivants et finalement augmenter à nouveau très récemment. La tension est de 1,2 personnes pour un bien, ce qui est la même qu’à Paris.
Un marché lent mais progressif et pérenne
Pour cette fin d’année, les acheteurs « disparaissent » tout simplement parce qu’ils ont pour la plupart déjà acheté le bien qu’ils souhaitaient. Avec les taux d’intérêt au plus bas depuis longtemps et les annonces de la loi logement, beaucoup ont préféré investir plus tôt, au risque que les taux remontent ou que les annonces soient négatives pour eux (on pense ici à la suppression potentielle de la loi Pinel ou du prêt à taux zéro).
+ 1,9 %
Le marché français de l’immobilier est donc, pour la fin de l’année, plutôt stable et les hausses sont lentes mais présentes (aucune évolution depuis un mois, + 0,1 % depuis deux mois et + 1,9 % depuis l’an dernier). Il n’y a pas de spéculation ou d’effets pervers et il semblerait qu’il se soit régulé. Les promesses de vente et actes authentiques sont à peu près égaux et ont retrouvé leurs prix de 2012 à Paris.