Louer son logement pendant les JO 2024, une affaire en or ?
Bien que la capitale possède déjà des infrastructures suffisantes pour accueillir l’ensemble des visiteurs attendus, certains propriétaires veulent sauter sur l’occasion et louer à des prix exorbitants. Cet apport de logements sur le marché de la location via des sites comme Airbnb n’est pas nouveau ; les JO de Londres en 2012 et de Rio en 2016 n’avaient pas fait exception. L’envolée des tarifs hôteliers avait frappé ces villes : + 401 euros pour la City et + 174 euros pour la ville du Corcovado. Airbnb était désigné comme hôte officiel l’année dernière au Brésil alors que l’Angleterre avait interdit aux londoniens de louer leurs appartements sur le site sous peine de payer 23 000 euros d’amende. Ce choix peu commun concernant le fameux site de location a été effectué afin de pouvoir accueillir les 500 000 touristes attendus à Rio en 2016.
Paris fera-t-elle la guerre Airbnb ?
La capitale française n’envisage pas d’interdire les locations Airbnb lors des jeux olympiques. Les propriétaires pourraient bien réaliser une belle affaire en mettant à disposition leur logement contre rémunération, le tout avec de gros gains à la clé. Pour l’instant, la mairie de Paris n’a émis aucune interdiction et ne jouerait pas le jeu de Londres. La loi limite à 120 jours, 4 mois, la durée de ces locations ce qui ne devrait pas poser de problème étant donné que les JO ne dureront qu’une quinzaine de jours.
De plus, l’arrivée de cette compétition va nécessairement impacter le marché immobilier : des hausses de prix sont à prévoir dans certains secteurs. En effet, ceux-ci souhaitent attirer les touristes ou des locataires permanents ce qui nécessite de nouveaux équipements et infrastructures pour améliorer la qualité de vie.
Tout ce qui aide à faciliter la circulation des usagers est bon pour le marché immobilier […]Tout dépend du niveau des équipements. On l’a vu avec l’extension des lignes de TGV à Bordeaux et à Rennes.
Maître Pierre Lemée, notaire et rédacteur en chef de Conseil des notaires.
Cette augmentation importante des tarifs immobiliers a affecté Rio l’année dernière, la faisant culminer en tête du palmarès des villes les plus chères devant Miami, San Francisco et Paris.
Le marché immobilier ainsi que la situation économique du pays ne seront sûrement pas les mêmes dans sept ans, il faudra donc suivre avec attention les évolutions à venir afin de décrocher le pactole !