Logements vides : le centre de Paris est-il déserté ?
D’après une récente étude, les quatre premiers arrondissements de Paris ont 26 % de leurs logements qui sont libres en permanence. L’Atelier Parisien d’Urbanisme (Apur) a recensé un à un l’ensemble des biens immobiliers vacants de la capitale, en tout l’organisation en dénombre 20 300. On observe une augmentation de +11 points de pourcentage dans ces quartiers en comparaison avec la moyenne parisienne qui est de 15 %.
Le 2ème arrondissement est le quartier abritant le plus de logements inoccupés avec 6 % de croissance entre 2008 et 2013.
26 %
Cette tendance a également un impact sur la composition de la population parisienne dans ces arrondissements : plus de la moitié de ces habitations sont occupées par une seule personne. Le profil type est celui de jeunes adultes ayant des revenus et des CSP élevés qui cherchent un lieu de plaisance à Paris afin d’y avoir un pieds à terre.
Taxe sur les résidences secondaires en hausse
Afin d’éviter ce phénomène de désertification de logements dans les quatre premiers arrondissements parisiens, la mairie souhaite imposer plus fortement les propriétaires concernés. En effet, en 15 ans le nombre de résidences secondaires dans Paris a augmenté de 43 % d’après la direction de l’information légale et administrative. Soit 107 000 habitations de plaisance en 2017 mais sont-elles toutes occupées ?
Pas évident à dire, les mises en location sur Airbnb, celles laissées à l’abandon (…) ne permettent pas de définir avec précision le nombre réel de maisons ou d’appartements vides. Certaines estimations font état de plusieurs dizaines de milliers de biens inoccupés, un paradoxe pour la capitale qui ne cesse de croître et se dit « surpeuplée ».
En conséquence, le conseil de Paris souhaite mettre réhausser la surtaxe d’habitation de ces biens immobiliers à hauteur de 250 % alors qu’elle s’élevait à 60 % depuis le mois de janvier. Concrètement cela se traduirait par un surcoût de 600 à 2 500 € de plus. Ce moyen de pression a pour objectif de faire baisser le nombre d’habitations partiellement occupées. D’après Ian Brossart, adjoint au logement PCF à la mairie de Paris « c’est le seul levier sur lequel nous pouvons jouer pour encourager les propriétaires à louer leurs biens […] C’est un réel sujet de préoccupation, ce n’est pas normal d’avoir 200 000 logements inoccupés ou occupés de façon exceptionnelle. Ça représente le double des logements existants dans un grand arrondissement comme le 18ème.« .
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