Logements neufs : 418 900 constructions en 2017
Le marché immobilier neuf se porte bien, très bien même ! 2017 aura été une année faste avec pas moins de 418 900 logements neufs construits. Un nombre qui tend à se rapprocher du record de 494 000 biens érigés, établi en 2006, soit peu de temps avant la crise immobilière. Il faut également rappeler qu’un tel niveau de construction n’a pas été atteint depuis 2012.
Cette hausse importante s’explique notamment par les conditions d’emprunt avantageuses et les taux bas du crédit immobilier qui incitent les particuliers à investir. Une augmentation de la demande de logement à laquelle l’offre se doit de répondre. De plus, l’annonce de la prorogation des dispositifs Pinel et du PTZ dans des versions recentrées a également rassuré les investisseurs qui craignaient un retrait sans appel de ces aides.
+15,7 %
Les logements individuels et collectifs ont particulièrement été dotés en construction, affichant une augmentation respective de 14,9 % et 19,1 % du nombre de biens.
Un ralentissement de l’activité en 2018 ?
Logements anciens : continuité
Le nombre de transactions enregistrées pour l’immobilier ancien devrait décroître d’environ 7 % en 2018, d’après le directeur général du Crédit Foncier Benoît Catel. « Les taux d’intérêt des prêts immobiliers, qui soutiennent l’activité, vont rester stables au premier semestre, autour de 1,55 %, un des taux les plus bas d’Europe, et peut-être se renchérir jusqu’à 1,65 % au second semestre, ce qui reste très compétitif ».
Des données qui confortent les acquéreurs et promoteurs de ces biens dans leurs perspectives d’investissement. Pour rappel, le niveau de ventes comptabilisées en 2017 est supérieur de 30 % comparé aux dix dernières années.
Logements neufs : la nécessité des aides
En revanche, l’immobilier neuf pourrait rencontrer plusieurs difficultés et voir ses constructions décroître. Un ralentissement de l’activité déjà entamé au troisième trimestre 2017, avec une baisse de – 2,9 % du nombre de mises en chantier et de -4,8 % du nombre de permis de construire.
En cause, le resserrement du dispositif Pinel et du prêt à taux zéro (PTZ) qui affectera de nombreux particuliers désirant acquérir un logement dans les zones touchées (B2 et C). Pour pallier cela et créer le « choc d’offre » tant mis en avant, le Gouvernement compte inciter la libération du foncier par le biais d’avantages fiscaux ou encore simplifier le Code de la construction…
Des mesures qui seront plus amplement détaillées dans le projet de loi Logement présenté au Conseil des ministres au mois de mars.