Pourquoi les locataires s’en sortent mieux face à l’inflation ?
Quelle est la superficie moyenne en location ?
Quand l’accession à la résidence principale devient plus difficile en cette fin d’année 2022 en raison, notamment, de restrictions bancaires endurcies, le pouvoir locatif s’avère bien plus chanceux. Les locataires souffriraient moins de la crise inflationniste, et gagneraient même des m² sur leur surface habitable. Selon une étude de Se Loger, les Français locataires seraient en capacité de louer un logement d’une superficie de 77 m² en moyenne depuis janvier 2021, contre 68 m² en 2014. Cette hausse de 12,2 % de la surface habitable en location dépend du marché locatif de chaque ville, certaines étant mieux loties que d’autres. Ainsi, cette donnée peut atteindre entre 84 et 93 m² pour la location dans des villes à taille humaine. Les grandes métropoles, quant à elles, comme la capitale, ne permettent pas de louer des logements très spacieux (à hauteur de 46 m² en moyenne).
Quel rôle joue l’IRL dans le pouvoir locatif ?
Comment expliquer que le pouvoir locatif se porte en si bonne santé face à un pouvoir d’achat boiteux ? Toujours selon les données de Se Loger, et contre toute idée reçue, les revenus des Français évolueraient plus rapidement que l’augmentation des loyers. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les locataires, leur permettant d’accéder à des logements plus spacieux et de gagner en confort de vie. Cet écart se justifie par le contrôle du montant des loyers basé sur l’indice de référence des loyers, l’IRL, maîtrisant leur hausse. Grâce au bouclier des loyers mis en place par l’Etat pour aider les ménages français à temporiser leur perte de pouvoir d’achat, la hausse de l’IRL est plafonnée à 3,5 %, du 3e trimestre 2022 au 2e trimestre 2023. Datant de la loi pour le pouvoir d’achat du 8 février 2008, l’IRL fait d’autant plus ses preuves en période creuse comme c’est le cas aujourd’hui. Ainsi, l’indice de référence des loyers au troisième trimestre 2022 est établi à 136,27. grâce à son plafonnement.
La tendance peut-elle s’inverser ?
La hausse du prix des matériaux et des taux d’emprunt immobilier poussent les propriétaires à investir dans des logements plus petits. À ce phénomène, s’ajoute l’accélération de la vente des logement énergivores, considérés comme passoires thermiques et provoquée par l’interdiction de louer des logements classés G au diagnostic de performances énergétiques (DPE), risquant de tendre un peu plus le marché locatif. C’est cette accumulation de facteurs socio-économiques touchant directement le marché immobilier, qui pourraient menacer le pouvoir locatif des Français. La superficie des logements à laquelle peut prétendre les locataires serait amenée à baisser si on se base sur les chiffres de l’évolution du pouvoir locatif de cette dernière année, qui sont en nette stagflation (+0,8 %). Toutefois, l’enchaînement d’impondérables des mois passés, nous a prouvé que rien n’est encore prévisible pour 2023.
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