Les primo accédants sur le devant de la scène
Les primo-accédants font clairement leur come-back. Si certaines prévisions pessimistes concernant une potentielle remontée des taux avait fait fuir ceux qui étaient à deux doigts d’acheter leur premier logement, il n’en est finalement rien. Les taux de crédit immobilier restent stables depuis plusieurs mois et les conséquences ne se font pas attendre! C’est en tout cas la conclusion que l’on peut tirer des chiffres publiés par Cafpi, l’un des principaux courtiers en crédit immobilier : au total les primo-accédants représentent 55% des transactions réalisées au mois de juillet, contre 42 % en juin.
Le pouvoir d’achat en hausse de 5 %
Et si les prix sont en hausse, le pouvoir d’achat moyen a au final tout de même augmenté : un emprunt sur 20 ans passe de 197 893 euros à 208 150 euros. A noter que Empruntis, comparateur de crédits et d’assurance tire les mêmes conclusions puisque la part de primo-accédants a augmenté de 3,6% en juillet par rapport à juin. Des chiffres qu’il convient de modérer et qui n’ont pour le moment peu ou pas d’impact sur les prix.
Les intentions d’achat à la baisse
« La catégorie des primo-accédants reste fragile car elle se voit de plus en plus exclue des grandes villes et des zones tendues à cause de la double hausse des taux et des prix », explique Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi.
Les chiffres révèlent également que les intentions d’achat des primo-accédants ne cessent de reculer : -14% sur les derniers mois. Comment expliquer ces contradictions, Chez Empruntis, Cécile Roquelaure donne son avis : « On peut imaginer qu’une partie de la demande ne se lance plus aujourd’hui car elle pense que les conditions ne sont plus réunies ou qu’elle n’en a plus les moyens». Le grand retour des primo-accédants doit donc être confirmé dans les semaines et mois à venir. Les professionnels comparent inévitablement l’été 2017 au cru 2016, qui avait vu la demande augmenter e manière notable. Attention à ce moment, les prix étaient moins élevés et les taux encore plus doux qu’aujourd’hui. Tout reste relatif. Si les taux de crédit immobiliers se stabilisent réellement et parviennent à compenser l’augmentation des prix, les chiffres cités pourraient bien se confirmer et les primo-accédants peser de plus en plus sur le marché de l’achat immobilier.