Les nouvelles règles de la RE2020
Trois grandes mesures
La réglementation environnementale 2020 a été définie par la loi ELAN, « Evolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique » et doit entrer en vigueur le 1er janvier 2021. Le Gouvernement fixe le cap sur trois points principaux :
Mise à jourEn raison de la crise sanitaire, l’entrée en vigueur de la nouvelle norme RE 2020 est reportée à l’été 2021. Pour tenir compte de l’impact de la situation sanitaire, des discussions se tiendront, cet été, entre les acteurs concernés, afin de publier à la fin de l’année les textes réglementaires. Les professionnels du bâtiment disposeront ensuite de quelques mois pour adopter ces nouvelles règles.
Diminuer l’empreinte carbone des bâtiments
Il s’agit d’un de ses enjeux majeurs. Pour ce faire, elle mise sur une transformation progressive des techniques de construction, des filières industrielles et des solutions énergétiques. En anticipant l’ensemble des émissions d’un bâtiment sur toute sa durée de vie, de sa construction à sa déconstruction, la RE 2020 espère bien réduire l’impact carbone des bâtiments neufs. Un objectif qui vise à inciter les constructeurs à se tourner vers des modes de constructions qui émettent peu de gaz à effet de serre ou à utiliser des matériaux biosourcés.
Améliorer la performance énergétique des logements
La RE 2020 souhaite aller plus loin que l’actuelle RT 2012 en insistant particulièrement sur la performance de l’isolation, peu importe le mode de chauffage installé, grâce au renforcement de l’indicateur « de besoin bioclimatique », dit « Bbio ».
L’enjeu est de poursuivre la baisse des consommations d’énergie des logements neufs. À noter que le facteur d’émission de CO2 de l’électricité utilisée pour le chauffage a été réévalué pour le rendre plus favorable.
Un objectif de confort en été
Enfin, troisième point important de cette nouvelle réglementation environnementale 2020, les bâtiments devront mieux résister aux épisodes de fortes chaleurs, qui seront plus fréquents et intenses du fait du changement climatique. Elle fixe ainsi un objectif de confort en été.
30 %
Des surcoûts à prendre en compte
L’Union des constructeurs, promoteurs et aménageurs de la Fédération Française du Bâtiment, LCA-FFB, s’est penchée sur cette nouvelle réglementation environnementale. Selon eux, la construction de maisons et d’appartements à énergie positive et à faible empreinte carbone risque d’entraîner des surcoûts de 5 % à 10 %. Un surcoût qui sera, toutefois, amené à diminuer en phase d’industrialisation.
Pour l’heure, l’objectif est donc de réussir à mettre en place cette RE 2020 sans trop augmenter les coûts de production et donc le prix des logements.
Une phase d’expérimentation en 2020
Après avoir expérimenté la démarche E+/C- (Bâtiment à Énergie Positive et Réduction Carbone) en copilotage avec le Conseil Supérieur de la Construction et de l’Efficacité Énergétique (CSCEE), les ministères de la Transition écologique et solidaire et de la Ville et du Logement amorcent, en ce début d’année, une phase de simulation qui devra affiner les choix d’indicateurs et de niveaux de performance pertinents.
Au printemps 2020, débutera alors une nouvelle phase de concertation qui devra analyser précisément les effets de la réglementation environnementale 2020 sur les matériaux, les modes constructifs et les filières du bâtiment. L’objectif de cette concertation est de déterminer les paramètres et objectifs définitifs de la RE 2020. Le seuil des émissions de CO2 pendant la vie d’un bâtiment sera ainsi défini et fixé à un niveau suffisamment ambitieux pour favoriser les énergies les moins carbonées. Le texte officiel de cette future réglementation devrait être publié d’ici l’automne 2020.