Le salarié français est le plus taxé de l’Union européenne
La France, la Belgique et l’Autriche championnes de la fiscalité
L’Institut économique Molinari publie pour la 8ème année consécutive son étude sur la pression fiscale et sociale du salarié moyen de l’Union européenne.
- Trio de tête de la fiscalisation en 2017
- La France avec 57,41% de taxation et une libération fiscale et sociale le 29 juillet
- La Belgique avec 56,74% de taxation et une libération fiscale et sociale le 27 juillet
- L’Autriche avec 54,28% de taxation et une libération fiscale et sociale le 18 juillet
Le jour de libération fiscale correspond au jour à partir duquel les contribuables commencent à gagner leur revenus pour eux seuls, ayant payés leurs dus à l’Etat.
La France est un cas unique en Europe
Avant de disposer de 100 euros de pouvoir d’achat réel, le salarié moyen doit s’acquitter de 135 euros de charges en France, contre 131 en Belgique et 119 en Autriche. A noter que la moyenne européenne est de 85 euros. L’employeur français fait face à un coût du travail équivalent au pays du Nord de l’Europe mais le salarié moyen a un pouvoir d’achat intermédiaire entre celui des pays du Nord et des pays du sud. Par exemple le salarié français est mieux payé que ses voisins allemand et danois mais mais détient au final 11% de pouvoir d’achat de moins que le premier et 34% de moins que le second. Les charges sociales françaises, à hauteur de 28 223 euros (au 1er rang de l’Europe) représentent plus que le pouvoir d’achat réel (24 062 euros, au 11ème rang) : une situation inédite en Europe.
L’impôt sur le revenu n’est pas le grand fautif
L’étude soulève que « la pression fiscale et sociale sur la salarié français moyen s’explique avant tout par les charges sociales (87%) et accessoirement par l’impôt sur le revenu et la TVA (13% cumulés ». Un lien est alors fait vers l’idée de prélèvement à la source, qui parait d’après l’IEM « surprenant dans un pays où l’essentiel des charges sont déjà prélevées à la source ».
Fiscalité et bien-être?
L’étude de l’Institut Economique Molinari pointe le fait que si la réforme des charges sociales de Emmanuel Macron avait été appliquée dès cette année, le taux de pression fiscale et sociale sur le salarié aurait baissé de 0,59%. 2/3 de l’effet bénéfique serait absorbé par la hausse de CSG et d’impôts. L’Hexagone garderait donc sa place de grand vainqueur de la fiscalité devant la Belgique et l’Autriche. L’IEM a croisé ses résultats avec des travaux de référence émanant d’organises internationaux quant au développement humain et au bien-être. La France se place à la 8ème place en Europe concernant l’indice de développement humain des Nations-Unies. La qualité de vie semble significativement meilleures dans les pays ayant une fiscalité moins lourde, conservant une tradition sociale proche (Allemagne, Danemark, Finlande, Pays-Bas).