La nouvelle tendance du co-achat
À qui s’adresse le co-achat ?
Le co-achat apparaît principalement dans les zones très tendues comme Paris, Lyon, Bordeaux… De plus en plus de particuliers se réunissent pour acquérir un bien immobilier. L’idée étant de se partager les frais (assurance, charges…) et ainsi réaliser des économies. Ce nouveau mode d’acquisition séduit essentiellement des familles, mais aussi de jeunes actifs mobiles qui désirent investir dans l’immobilier en partageant les coûts d’un crédit.
Le co-achat permettrait de résoudre deux grandes problématiques :
- Remédier au manque d’espaces disponibles dans les grandes agglomérations
- Permettre le maintien à domicile des personnes âgées ou dans une situation de santé contraignante
Cependant, si le co-achat semble intéressant sur le papier pour certains profils, sa mise en place est encore un peu compliquée.
La question du financement
En effet, les banques sont encore un peu réticentes en ce qui concerne le co-achat. Avec ce nouveau mode d’acquisition, elles doivent négocier avec plusieurs interlocuteurs pour un même bien. De même, la préemption de garantie ne peut pas se faire comme pour un achat individuel.
Les co-acquéreurs devront faire appel à la même banque et être solidaires sur le prêt contracté. Une solidarité qui n’est pas sans risque en cas d’insolvabilité d’un des co-emprunteurs.
La question du statut va également se poser. La notion de co-accédant n’existe actuellement que pour les couples. Les co-acheteurs seront donc peut-être amenés à opter pour un statut adapté comme une indivision, une société civile immobilière (SCI) ou une société de gestion immobilière (le plus souvent, SAS ou SARL).
Ainsi, les banques pourront définir une garantie adaptée au bien. Toutefois, ces démarches ont leurs limites, notamment en ce qui concerne la revente du bien. Par exemple, si le co-achat s’est fait à travers une SCI, les co-propriétaires ne pourront pas bénéficier d’une défiscalisation, à l’instar d’une résidence principale détenue en propre.
Législation et fiscalité
Le co-achat étant de plus en plus pratiqué, les autorités vont devoir adapter la législation et la fiscalité afin de faciliter ce type d’acquisition. En effet, à ce jour, il est à la fois intéressant fiscalement pour de nombreuses personnes, mais complexe à mettre en place et à gérer, notamment en cas de problème et/ou de revente.
Face à l’évolution de nos modes de vie, le co-achat, très présent dans les grandes villes, devrait se développer dans le reste du pays. Il est donc primordial que les pouvoirs publics se penchent sur la question.
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