Investissement locatif : comment déduire les intérêts de votre crédit immobilier ?
Qui peut déduire les intérêts d’emprunt de ses revenus locatifs ?
La déduction des intérêts va dépendre du régime d’imposition du propriétaire.
Le régime réel
Les propriétaires qui optent pour le régime réel d’imposition peuvent déduire les intérêts d’emprunt de leurs revenus fonciers. Comme l’explique le Bulletin officiel des finances publiques (BOFIP), « les propriétaires peuvent déduire de leur revenu net foncier les intérêts des emprunts contractés pour la conservation, l’acquisition, la (re)construction, l’agrandissement, la réparation ou l’amélioration des immeubles donnés en location ».
Le régime micro-foncier
En revanche, les propriétaires qui choisissent le régime micro-foncier ne peuvent pas déduire les intérêts d’emprunt de leurs revenus locatifs. En effet, avec ce régime, vous êtes dispensé de la déclaration 2044, mais vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 30 % sur vos revenus fonciers bruts.
15 000 €
Comment déduire ces intérêts ?
Dans le cadre d’une location nue, vous devez inscrire ces frais dans la déclaration 2044, à la rubrique 220 : « frais et charges ». La somme des frais d’emprunt et des intérêts d’emprunt doit être renseignée sur la ligne 250 : « intérêts d’emprunt ».
Pour une location meublée, vous devez renseigner le formulaire 2031 : « Impôt sur le Revenu / Bénéfices Industriels et Commerciaux « .
D’autres charges sont déductibles
Les intérêts d’emprunt ne sont pas les seules charges que vous pouvez déduire de vos revenus foncier. Voici la liste des dépenses que vous pouvez décompter de vos ressources générées par la mise en location de vos biens immobiliers :
- Les dépenses de réparation et d’entretien et plus précisément celles qui permettent de remettre ou conserver le logement en bon état.
- Les frais de gestion, comme la rémunération du gardien, les frais de mandat de gestion locative ou de procédure.
- Les provisions pour charges de copropriété de l’année en cours.
- Les travaux d’amélioration, à savoir l’installation d’équipements supplémentaires, comme par exemple la pose d’un ascenseur. Les travaux d’agrandissement ou de reconstruction ne sont pas concernés.
- Les dépenses dues par le locataire, mais qui a quitté le logement.
- Les primes d’assurances, telles que l’assurance habitation, l’assurance loyers impayés ou encore l’assurance de prêt.
- Les taxes incombant au propriétaire, c’est-à-dire la taxe foncière et les taxes annexes.