Immobilier : le gouvernement rabote les APL
Deux raisons reviennent régulièrement dans les bouches de la majorité, pour expliquer le sabrage en règle opéré sur les aides personnelles au logement (APL) : leur coût démesuré et leur rôle supposé dans les hausses de prix. Deux explications peu convaincante qui vont pourtant impacter près de 80 000 foyers, soit 1,2% des allocataires.
Les aides au logement, dans leur ensemble, représentent une dépense annuelle de 18 milliards d’euros pour l’État, qui soutient ainsi 6,5 millions de personnes. La recherche d’un mécanisme moins coûteux et plus performant hante les esprits des politiques depuis des années, en vain. En conséquence, les APL sont régulièrement rabotées, sans autre bénéfice. Et les premiers à payer sont les allocataires eux-mêmes.
D’autant que les APL font partis des aides les mieux ciblées. “Du fait du barème, seuls les ménages des trois premiers déciles de revenu peuvent prétendre aux allocations logement. Après transferts sociaux, elles représentent près de 20 % du revenu disponible des ménages appartenant au premier quintile de revenus (les 20 % les plus pauvres)”, détaille Pierre Madec, économiste de l’OFCE, sur son blog.
Sous prétexte d’économies, ce sont une fois encore les ménages plus plus précaires qui sont impactés.
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