L’immobilier vit-il sous perfusion ?
Et pourtant les motifs d’inquiétude sont légitimes. Un rapide tour d’horizon du secteur impose deux conclusions : la faiblesse des taux d’intérêts favorise les investissements dans l’immobilier et les dispositifs d’aide, loi Pinel en tête, ont conquis les investisseurs. Voilà deux bonnes nouvelles qui pourraient, à terme, se retourner contre le marché.
Un renversement qui pourrait bien être fatal. Pour dire les choses simplement, sans des dispositifs d’aides efficaces et attractifs et des taux d’intérêts au ras du plancher, l’immobilier se porterait tout autrement. Et mal. Très mal. Les particuliers n’auraient pas les moyens d’investir dans la pierre et les investisseurs ne feraient pas assez de bénéfices pour soutenir la construction.
Autel et prières à la gloire des Dieux de l’immobilier
Au vu de la situation actuelle, les chances de voir le marché se retourner sont très faibles. La Banque centrale européenne fait ce qu’elle peut pour faciliter le crédit – ce sont plutôt les banques nationales qui rechignent à prêter aux citoyens – et aucun dispositif ne va s’éteindre au 31 décembre 2016.
Néanmoins, l’incertitude règne ces dernières années. Les symptômes d’une nouvelle crise financière ou économique se multiplient un peu partout en Europe (Brexit, chute des marchés, retour de la titrisation à outrance…) et il suffirait d’une étincelle pour rallumer le brasier encore chaud. Les prochains mois vont être décisifs.