Immobilier : le crowdfunding séduit et inquiète
Quand certains se réjouissent d’obtenir un rendement à 10% pour un millier d’euros investi, d’autres s’interrogent sur le montage financier permettant d’obtenir de tels rendements. Les premiers sont les investisseurs, les seconds les hommes politiques. Le crowdfunding permet d’investir – via une plateforme numérique – dans des programmes immobiliers en échange d’un rendement élevé.
Généralement, le rendement promis se hisse à 10%. Un taux pour le moins exceptionnel dans une économie durement touchée. Rares sont les placements à pouvoir supporter un tel rendement, même en bourse. Et c’est justement cette promesse qui interpelle le monde politique. Les structures pour le moins opaques des plateformes de crowdfunding et le manque d’informations sur les risques – très élevés eux aussi – interrogent.
Un avantage fiscal à venir ?
Il n’empêche que le crowdfunding immobilier est en pleine expansion. D’ailleurs, un décret devrait faire passer le montant maximum d’une levée de fond à 2,5 millions d’euros contre 1 million actuellement. Preuve que le gouvernement, malgré ses interrogations, et bien conscient de la performance du dispositif.
D’ailleurs, de plus en plus de professionnels du crowdfunding – et tous ceux qui touchent de près ou de loin au crowdfunding immobilier et qui y trouvent leur compte – plaident pour la mise en place d’un avantage fiscal pour ce type d’investissement, à l’image de la loi Pinel pour l’investissement locatif. Une demande qui risque de ne pas trouver d’oreille attentive, la promesses des 10% étant déjà conséquente.