La fiscalité des gîtes ruraux a changé
Si vous espériez une amélioration de la fiscalité des gîtes ruraux dans le cadre du statut de loueur meublé non professionnel (LMNP), tournez votre chemin – fermez votre onglet, plutôt – vous risquez d’être déçu par ce qui va suivre. Comme souvent lors d’une modification des avantages, ceux-ci se font vers le bas. Ainsi, l’abattement fiscal va passer de 71% à 50%, à l’image des autres locations éligibles en LMNP.
Cette modification de la fiscalité a été très discrètement promulguée au 1er janvier 2016. Auparavant, sous le statut LMNP, le propriétaire bénéficiait d’un abattement fiscal de 71% sur les loyers perçus, dans la limite de 82 200 euros par an, pour les gîtes ruraux et autres résidences de tourisme. Les autres types de location – résidentiel, de santé, étudiant, etc… – bénéficiait de 50% d’abattement pour un plafond de 32 900 euros annuel. Cet abattement est calculé si le propriétaire choisit le régime fiscal micro-BIC.
Passer au régime réel ou reclasser le gîte ?
L’intérêt du LMNP est de pouvoir choisir son régime fiscal entre micro-BIC et réel. Le rabotage du micro-BIC va probablement pousser les propriétaires de gîtes ruraux à basculer vers le réel. Avec ce régime, il est possible de déduire l’ensemble des charges (intérêts d’emprunt, impôts, cotisations sociales, etc…) des recettes.
L’autre possibilité est de reclasser le gîte en meublé de tourisme ou en chambres d’hôtes. L’avantage fiscal de 71% est conservé pour ces types de location. C’est d’ailleurs ce que conseillent la Fédération nationale des gîtes de France à ses adhérents.