Duel Macron/Le Pen : qu’en sera-t-il côté fiscalité immobilière?
Les propositions d’Emmanuel Macron
L’ancien ministre de l’économie avait résolu quelques équations dans sa course au premier tour. Il avait déjà bien compris qu’en matière d’immobilier le sujet d’une éventuelle baisse de la taxe d’habitation était primordial pour les français. Il entend donc la baisser pour 80% des français ainsi que la diminution des cotisations sociales salariales afin d’augmenter le pouvoir d’achat. Il n’est pas prévu de modifier la fiscalité sur les plus-values immobilières de manière générale. En outre, Emmanuel Macron entend tester le prélèvement à la source pendant une année test. « Une modernisation nécessaire qui évitera que les français dont la situation a changé continuent à payer trop d’impôts sur un revenu perdu« , déclarait-il aux Echos. Il évoque la possibilité de choisir l’individualisation pour la déclaration fiscale, afin de favoriser les couples de la classe moyenne dans lesquels les deux travaillent et de motiver au travail des femmes. Emmanuel Macron a largement détaillé son idée d’instaurer une flat tax, qui contrairement à l’impôt progressif, imposerait tous les citoyen sur les revenus du capital, à un taux unique à hauteur de 30%. « Un revenu forfaitaire qui additionnerait le prélèvement social et le prélèvement fiscal ». Par ailleurs, il n’est pas prévu de modifier la fiscalité sur les plus-values immobilières de manière générale mais elles seront inclues dans la flat tax. Il entend supprimer l’ISF qu’il souhaite remplacer par un impôt sur la fortune immobilière. Côté immobilier, l’ancien ministre de l’économie a lancé l’idée de mettre en place des déductions fiscales pour rénover les logements mal isolés.
Les propositions de Marine Le Pen
Côté Front National, Marine le Pen n’a pas été très prolixe concernant la fiscalité, puisque son programme reste assez proche du système d’imposition actuel. La candidate s’oppose au prélèvement à la source, qu’elle considère comme « une atteinte à la vie privée des français ». Elle promet de baisser l’impôt sur le revenu de 10% pour les foyers les plus modestes. Marine Le Pen se positionne pour la conservation de l’ISF et souhaite « alléger la fiscalité locale sur le logement ». Deux mesures phares : la réduction des droits de notaire de 10% et la décision de « geler les hausses de la taxe d’habitation et la baisser pour les ménages les plus en difficulté ». Elle évoque également une hausse de 25% des APL pour les jeunes. La candidate souhaite favoriser le rachat de leur logement social par les locataires. Enfin, une mesure emblématique pour le FN : « la préférence nationale » appliquée aux attributions de HLM.