Le don familial pour devenir propriétaire : une étape quasi incontournable pour les Franciliens
Se tourner vers la famille pour devenir propriétaire
Selon un sondage Happydemics effectué sur 1000 personnes entre le 24 février et le 8 mars 2022, 1/3 des Franciliens seraient dans l’obligation de demander de l’aide à leur entourage pour pouvoir emprunter. Ce coup de pouce provient généralement d’une donation ou d’un héritage familial leur permettant de présenter l’apport exigé par les établissements bancaires à hauteur de 10 %. Selon cette étude, ils seraient 33 % dont 55 % d’entre eux à bénéficier d’un apport immobilier supérieur à 10 % pour la tranche d’âge des 24-34 ans. Compte tenu des difficultés à devenir propriétaire en Île-de-France, le sondage révèle en toute logique que les emprunteurs en Île-de-France sont plus nombreux à solliciter l’aide de leur famille pour obtenir un prêt immobilier (28 % pour la moyenne nationale contre 33 % en Île-de-France). Emprunter avec un apport personnel d’au moins 10 % du prix du bien permet en réalité de couvrir les frais de notaire et l’apport familial est aujourd’hui le sésame des primo-accédants.
Un marché immobilier parisien de plus en plus inaccessible
Ce n’est un secret pour personne, l’accès à la propriété en Île-de-France s’est particulièrement corsé ces dernières années pour les primo-accédants. Accentué par la crise sanitaire, cet état des lieux rend compte d’un marché immobilier très élevé et particulièrement tendu, bloquant un nombre important de futurs acquéreurs à Paris et dans sa couronne environnante. Avec un prix au m² avoisinant en moyenne les 10 000 €, devenir propriétaire de sa résidence principale dans la capitale est devenu un parcours du combattant. Malgré un marché immobilier à Paris qui semble s’adoucir et marquer des deux fers sur la hausse des prix depuis le début de l’année, la situation économique n’arrange pas les affaires des primo-accédants. Mais cet état de fait ne date pas d’hier, puisque même lorsque les taux immobiliers étaient au plus bas, comme les deux années précédentes, elle n’a pas suffit à compenser la hausse des prix immobiliers à Paris et en Île-de-France. Un climat particulièrement tendu pour les jeunes actifs désirant devenir propriétaire qui a participé à l’éloignement de nombreux acquéreurs en-dehors de la région Île-de-France.
Les banques durcissent leurs conditions d’octroi
Le couperet était tombé le 1er janvier 2022 suite à l’annonce du durcissement des banques face aux emprunteurs. Limitant le taux d’endettement à 35 % et la durée d’emprunt immobilier à 25 ans, le champs des possibles pour les jeunes emprunteurs s’amenuise. Désormais, pour mettre toutes les chances de son côté pour obtenir un prêt immobilier en Ile-de-France ; tout comme les autres régions de l’hexagone ; il faudra disposer d’un apport d’au moins 10 % du prix du bien. Une réalité qui pénalise avant tout les primo-accédants, pour qui on imagine qu’il est extrêmement compliqué de disposer de 20 000, 30 000 ou encore 40 000 €d’économie en début de carrière professionnelle.
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