Décryptage : comment se porte le marché de l’immobilier en 2021 ?
Les prix augmentent sauf pour les maisons
Le baromètre LPI SeLoger publié en juin 2021 met en évidence les évolutions sur le marché de l’immobilier. Depuis juin 2020, on constate une augmentation des prix des biens en France métropolitaine. Cette augmentation est estimée par le baromètre à 4,4 % sur une année glissante. Cette évolution du prix de l’immobilier est relativement forte mais ralentie considérablement depuis janvier 2021, avec seulement une hausse de 1,8 % entre mars et mai 2021. Ainsi, le prix moyen d’un bien s’élève à 3 673 €/m². On observe toujours une disparité entre le prix moyen pour un appartement et pour une maison. Le prix moyen pour un appartement est de 4 366 €/m², contre 2 953 €/m² en moyenne pour une maison.
La disparité des prix entre les maisons et les appartements tend également à s’amplifier. Au cours de l’année écoulée, l’augmentation du prix des appartements a été plus importante que celle des maisons : respectivement de 6,3 % pour les premiers, contre 1,9 % pour les deuxièmes. Le prix moyen des maisons a même connu une diminution au cours des trois derniers mois avec une baisse de 1 % pour les maisons dans l’ancien. Cette tendance de baisse du prix des maisons se ressent d’autant plus dans l’immobilier neuf : les prix ont baissé en moyenne de 6,2 % sur les trois derniers mois et de 0,7 % depuis juin 2020. Les facteurs d’explication de la baisse du prix des maisons neuves sont nombreux. Toutefois, elle semble principalement être liée aux conditions de plus en plus restrictives à l’accord de crédit immobilier pour les ménages.
La négociation reste possible
Malgré un prix de l’immobilier qui reste globalement en légère augmentation, la négociation du prix de vente reste réalisable mais extrêmement limitée. En moyenne, la marge de négociation ne dépasse pas 3,8 % du prix. Cela reste relativement faible, même si cette donnée est très hétérogène en fonction de la région : cette marge oscille entre 2 % et 17,5 % selon la zone géographique. Ces différences flagrantes d’un endroit à l’autre sont explicables par la diversité de la demande. Cette dernière est très disparate et son niveau influe sur la capacité des acquéreur à négocier le prix d’achat : plus la demande de bien immobilier est faible, plus la marge de négociation est forte.
Le nombre de ventes en hausse par rapport à 2020
Au cours des mois précédents, les taux de crédit n’ont jamais été aussi bas. Dans le même temps, les durées d’emprunt se sont allongées. Avec ces conditions bénéfiques au prêt immobilier, l’acquisition d’un bien peut sembler facilitée. Ainsi, le nombre de transactions a suivi son cours. Il connaît une augmentation de 67,5 % pour les trois derniers mois en comparaison à la même période en 2020. Néanmoins, le marché de l’immobilier ne retrouve pas encore son niveau de transactions de 2019, soit avant le début de la crise sanitaire.
Concernant les évolutions attendues pour les prochains mois, environ la moitié des acquéreurs et des vendeurs s’attendent à une hausse des prix des biens. Ils sont seulement 22 % de vendeurs et 21 % d’acheteurs à parier sur une baisse des prix. Concernant l’offre de biens, ils sont 34 % de potentiels acquéreurs à redouter que l’offre ne continue à diminuer.