Crowdfunding immobilier : un investissement rentable ?
Le crowdfunding immobilier ne cesse de séduire tous les particuliers grâce à des retours sur investissement intéressant et des paliers de financement progressifs. Une manière simple d’entrer dans ce monde particulier en pleine croissance depuis son arrivée en 2014. Au premier semestre de cette année, il a engrangé 36 millions d’euros soit 20 % de plus que l’année dernière sur la même période.
Ce résultat encourageant provient des 22 plates-formes dédiées au secteur ; en tout ce sont 85 projets qui ont été financés grâce à ce dispositif.
36 000 000
Les particuliers sont ceux qui recourent le plus au financement participatif immobilier, manne financière plus facile et moins contraignante que certains prêts. D’autant plus que les risques encourus par les porteurs de projet sont assez faibles.
Une croissance plus forte au second semestre
L’augmentation significative du chiffre d’affaire de ce secteur comparé au premier semestre 2016 est assez exceptionnel. D’autant plus que les élections présidentielles ont temporairement gelé certains projets immobiliers créant ainsi un contexte d’attente et de passivité. Ainsi, pas moins de 85 chantiers ont été financé grâce au crowdfunding immobilier ce qui représente une progression de 35 % comparé au premier semestre 2016.
L’été apparaît rayonnant pour tous les particuliers désireux de prendre part à cette aventure nouvelle. Le mois de juillet a montré de forts signes de reprise puisque 8 à 15 millions d’euros ont été collecté par les acteurs du marché.
Le directeur général et cofondateur de Fundimmo, Jérémie Benmoussa estime que pour l’année 2017 « la collecte totale pourrait atteindre près de 90 millions d’euros, et pas loin de 180 à 200 projets financés de la sorte ».
Un avenir ensoleillé semble donc se dessiner pour le financement participatif immobilier, tendance à confirmer prochainement donc.
Des acteurs variés, opportunité intéressante
Les aménageurs et les lotisseurs font également leur entrée sur ce marché d’après le baromètre de Fundimmo et d’Hellocrowdfunding. Ceux-ci profitent de ces plates-formes pour financer leurs projets qui nécessitent moins de ressources que des chantiers immobiliers d’autres acteurs. Leurs besoins de financements sont moindres, de ce fait la moyenne des montants des collectes a légèrement diminué. Sur la même période, le montant moyen par collecte a baissé d’environ 12,4 % pour atteindre 476,19 € au lieu de 423,529 € au premier semestre 2016.
Autre nouveauté, l’apparition de l’immobilier « professionnel » en tant que projet à investir. Traditionnellement le crowdfunding immobilier est d’avantage consacré à aux biens résidentiels mais il s’ouvre à de nouvelles opportunités en proposant des bureaux, des commerces, des hangars logistiques.
De plus, le financement participatif immobilier est rentable grâce à des montants remboursés s’élevant à 9 millions d’euros pour le premier semestre 2017 contre 5 millions l’année dernière à la même période. Le rendement annuel moyen est de 9,5 % pour ce premier semestre, une progression de +0,3 % comparé au premier semestre 2016.
Le nombre de projets remboursés correspond à pratiquement la moitié des projets financés au premier semestre 2016. Cela est très positif, d’autant que 15 % des projets financés depuis les débuts du crowdfunding immobilier en France ont d’ores et déjà été remboursés aux investisseurs
observe Stéphane Bombon, président et cofondateur de Fundimmo.
Le crowdfunding immobilier, une opération risquée ?
La récente ouverture d’une procédure judiciaire à l’encontre du promoteur Terlat, dont les plates-formes Anaxago et Wiseed ont participé au financement de ses programmes, alerte certains investisseurs. Ceux-ci se montrent prudents car bien que les rendements potentiels sont très prometteurs, allant de 7 à 12 % par an, ils ne sont pas garantis. Les résultats n’étant pas garanti il est nécessaire de restreindre le montant injecté à 5 à 10 % du patrimoine du particulier. De cette manière, même s’il peut perdre son investissement, le particulier assure en partie sa sécurité financière.