Compteur individuel de chauffage : dernière ligne droite!
Une réglementation impose aux 4,5 millions de logements équipés d’un système de chauffage collectif, l’installation de compteurs individuels. La décision, censée amener les français à mieux maîtriser leur consommation énergétique ne semble pas faire l’unanimité.
Trois échéances selon la consommation énergétique du logement
Tous les immeubles résidentiels et/ou tertiaires disposant d’un système de chauffage collectif sont concernés avec trois échéances différentes selon la consommation énergétique des-dits logements. Les plus énergivores, classés E, F ou G (consommation supérieure à 150 kwh/m2 par an) et qui représentent 71% des logements concernés doivent se ranger à cette nouvelle réglementation d’ici ce soir. Les immeubles dont la consommation est comprise entre 120 et 150 kwh/m2 par an ont jusqu’à la fin 2017 quant aux moins énergivores ils disposent d’un délai supplémentaire jusqu’à décembre 2019. A ce jour, les syndicats déplorent le fait que moins de la moitié des immeubles collectifs se sont lancés dans les installations demandées. « Aujourd’hui, 700 000 logements sont équipés, et fin 2016, un million de logements avaient réalisé une demande de devis », a expliqué Laurent Sireix, président du comité au sein du Syndicat de la mesure regroupant les entreprises faisant ce travail d’équipement, lors d’un point de presse au ministère de l’Environnement.
15% d’économies sur la facture de chauffage
Pourtant selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise l’énergie), elle permettrait de réaliser environ 15% d’économies sur la facture de chauffage. Techniquement, il s’agit d’installer des appareils de mesure permettant à chaque occupant de recevoir la facture correspondant à sa consommation personnelle réelle. Dans les faits, un compteur individuel doit être installé dans chaque logement ainsi que des appareils de modulation du fonctionnement sur les radiateurs, qui pourront être relevés à distance. Le dispositif devrait coûter moins de 40 euros par an et par logement pour l’installation, la gestion et la maintenance et ils seront imputés à chaque propriétaire dans un but de sensibilisation et de responsabilisation des occupants. A noter que lorsqu’il est techniquement impossible d’installer l’appareil en question (dans le cas de chauffage au sol par exemple), les immeubles sont exemptés.