Comment réduire sa consommation énergétique dans un logement ?
La réalisation d’un DPE pour envisager une rénovation
Avant toute chose, il est nécessaire de faire le point sur la situation du bien. En tant que propriétaire, vous serez très vite confronté aux nouvelles normes énergétiques dans le cadre de votre investissement, que ce soit pour la vente du bien ou pour la location de celui-ci. Dès à présent, tout bien immobilier à la vente classé F ou G, devra obligatoirement réaliser un audit énergétique, suivi de la mention obligatoire pour ces mêmes DPE. Puis c’est à partir de 2023 que le couperet commencera à tomber :
- Interdiction de louer un bien dont la consommation énergétique dépasse 450 KW/m² par an : 1er janvier 2023
- Locations interdites pour les logements classés G et audit énergétique obligatoire pour les logements classés E : 1er janvier 2025
- Seront interdits à la location les logements classés G : 1er janvier 2028
- Les biens immobiliers à la location classés E seront interdits sur le marché de la location : 1er janvier 2034
À savoirÀ compter de 2025, les logements classés G sur le DPE ne pourront plus être loués. Cette mesure s’étend aux habitations classées F en 2028.
Il convient donc pour un propriétaire de réaliser un bilan énergétique du bien qu’il possède. Depuis le 1er juillet 2021, ce bilan, appelé diagnostic de performance énergétique (DPE), contient obligatoirement des propositions d’actions à mener pour diminuer les déperditions d’énergies. Une fois le DPE réalisé par un professionnel agréé, vous serez en mesure de réaliser les opérations permettant de réduire les pertes de chaleur ou les points entraînant une consommation excessive de gaz ou d’électricité. En règle générale, il vous sera conseillé de :
- Rénover une partie de votre habitation.
- Engager une réfection de l’isolation du bien : ouvertures, toiture, etc.
- Changer le système de chauffage, en passant du gaz à l’électrique ou en choisissant une chaudière plus écologique.
Selon les chiffres de l’Anah (l’Agence nationale de l’habitat), c’est plus de 644 073 € d’aides qui ont été accordés en 2021 pour la rénovation de logements énergivores. Pour réduire le nombre de passoires thermiques en France, le gouvernement s’est fixé l’objectif de 700 000 rénovations par an, dont le remplacement de chaudière ne suffira pas à freiner les ardeurs énergétiques des logements mal isolés. Avec Ma Prime Rénov cumulable avec l’éco PTZ, l’Etat entend frapper plus fort et inciter les propriétaires à se lancer dans des travaux de rénovation d’envergure. La rénovation globale d’un logement très gourmand en énergie, en passant par la réfection de la toiture, le plancher bas, le changement des menuiseries, le système de chauffage et bien entendu l’isolation intérieure et extérieure, permettrait de diviser entre 4 et 8 le besoin en électricité de ces typologies d’habitation.
Locataires : comparez les offres des fournisseurs et réalisez des améliorations
Les mesures citées précédemment sont applicables par les propriétaires. Mais en tant que locataire, vous pouvez également améliorer votre consommation. Dans un premier temps, pour réduire le montant de votre facture, vous pouvez optimiser vos frais. En effet, afin de réduire le coût de l’énergie, il convient tout d’abord de s’assurer que le prix auquel vous est facturé l’électricité et le gaz est correct. Pour ce faire, n’hésitez pas à comparer l’offre actuelle de votre fournisseur d’énergie à celle des concurrents. Vous pouvez notamment utiliser des comparateurs d’offres pour affiner la sélection en fonction de votre situation et de vos besoins.
15 %
En tant que locataire, les travaux d’amélioration sont souvent interdits sans l’accord du propriétaire. De plus, il est souvent inconcevable de réaliser des travaux trop coûteux quand on loue un bien. Néanmoins, quelques améliorations peuvent baisser votre consommation énergétique pour un prix relativement faible. Vous pouvez ainsi penser à disposer des coupes-froid au niveau des portes, remplacer vos rideaux par des nouveaux plus occultant afin de conserver la chaleur ou encore utiliser des mitigeurs et un pommeau de douche limitant l’utilisation de l’eau.
Réduire sa consommation énergétique : les gestes du quotidien
Au-delà de travaux d’amélioration ou de rénovation, la réalisation d’économies d’énergie passe également par une modification des habitudes. Ainsi, certains petits gestes du quotidien peuvent vous permettre de baisser votre consommation, notamment :
- Débrancher les appareils en veille et choisir des appareils basse consommation.
- Arrêter le chauffage lorsque vous aérez une pièce.
- Entretenir les appareils et le système de chauffage.
- Réduire votre consommation d’eau chaude.
- Limiter l’utilisation de la climatisation.
D’après les propos recueillis par franceinfo.fr auprès de l’Ademe (agence de transition écologique), la consommation électrique quotidienne des ménages, pourrait être diminuée drastiquement par le biais de certains réflexes qui sont encore peu connus et pourtant loin d’être insignifiants. Entre autres, il est recommandé d’éteindre sa box internet la nuit. Lorsqu’elle est allumée continuellement, sa consommation est équivalente à celle d’un réfrigérateur. Un peu moins contraignant pour l’heure, couvrir ses casseroles d’eau pendant la cuisson permet d’économiser 4 fois plus d’électricité ou de gaz. Enfin, parmi les gestes insignifiants mais significatifs pour réduire sa consommation d’électricité, réduire la température du lave-linge est un acte important. En effet, laver son linge à 30°, plutôt qu’à 90°, c’est 3 fois moins d’énergie dépensée. Sur une échelle comme la France, être attentif aux températures des cycles des machines à laver ainsi qu’aux heures d’utilisation. Toujours d’après l’Ademe, éteindre 80 % des équipements électriques en veille, permettrait d’économiser 10 % sur la facture par foyer à l’année.
Pour rappel, la température intérieure idéale serait comprise entre 18° et 19 ° dans les logements collectifs. Or, depuis des décennies, le thermomètre affiche généralement 21°, allant jusqu’à 23° dans certains bâtiments, loin des 19° préconisés. Un acte de civisme qui n’est pas nécessairement applicable par tous, notamment au sein de logements collectifs, soumis aux réglages de la chaudière de la copropriété. Récemment cité dans un article de franceinfo.fr, Olivier Sidler, cofondateur de l’association NégaWatt, encourage les français à changer leurs habitudes. Selon lui, baisser le chauffage de 2°, permettrait de réduire sa consommation de 16 %. Revenir à des températures de saison dans les habitations et porter des vêtements chauds en intérieur, sont autant de gestes simples, au service d’une économie portée, non seulement sur le dos de la planète mais aussi sur celui du portefeuille des ménages.
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