75 % des Français s’intéressent à l’investissement immobilier : voici les annonces qu’ils ne doivent pas manquer !
La France face à un déficit croissant de logements neufs
Nul n’est désormais sans savoir que la France fait face depuis plusieurs années déjà, et plus particulièrement encore ces derniers mois, à une véritable pénurie de logements. Logements neufs, qualitatifs, non-énergivores et adaptés à la location en tête.
En effet, le nombre de mises en chantier n’a cessé de s’étioler et pourtant, en parallèle de cela, la demande du côté des acquéreurs et des potentiels locataires n’a jamais été aussi forte. Plus encore au sein même des grandes villes et des zones les plus tendues du territoire. En cause, il est possible de citer la difficulté croissante à acquérir du foncier exploitable ou encore la baisse du nombre d’acceptations des permis de construire de la part des municipalités. Sans oublier la crise sanitaire que nous traversons et qui a mis à l’arrêt le secteur durant plusieurs mois.
Pour autant, alors que l’on aurait pu penser que cette crise du Covid aurait entamé le moral des Français et leur appétit pour l’immobilier, il semble qu’il n’en soit rien, bien au contraire. Selon le sondage réalisé par OpinionWay pour Selexium, 75 % des Français ont conservé le même niveau d’intérêt pour l’investissement immobilier qu’avant 2019. Pour 11 % d’entre eux, les plus jeunes en tête, il est même possible d’affirmer que la crise du Covid a renforcé cet intérêt. Contre vents et marées, la pierre conserve son titre de placement préféré des Français.
Des Français qui souhaitent investir dans l’immobilier, mais différemment
Forts de ces constats, il est donc clair que la nécessité de relancer le secteur de la construction et de dynamiser plus largement l’immobilier dans son ensemble se fait pressante. pour celui de l’immobilier neuf et destiné à la location, que la ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, dévoile les grands axes et mesures qui vont être suivis d’ici la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron et, potentiellement, dans les prochaines années.
Construire plus oui, mais attention, en collant aux nouvelles attentes des Français en la matière. Toujours selon le sondage OpinionWay pour Selexium, si la crise n’a en rien affecté l’intérêt des Français pour l’immobilier, elle en a cependant modifié les attentes en termes de logement. Pour 9 Français sur 10, il est désormais clair que les propriétaires vont chercher à acquérir des biens comprenant un extérieur. Si les sondés devaient d’ailleurs définir le logement qui les attirerait en premier lieu pour réaliser un investissement locatif, il s’agirait d’un appartement neuf, situé dans une ville moyenne de l’hexagone et de la taille d’un T3. Un logement neuf donc, performant, non-énergivore, spacieux, en lien avec l’extérieur et la nature, et adapté aux usages actuels.
Des données qui, en plus d’illustrer les envies des Français, décrivent aussi le ressenti global des différents acteurs du secteur, et qui ont bien été prises en compte par Emmanuelle Wargon dans le cadre du programme « Habiter la France de demain ».
« Pour construire plus de logements et répondre aux besoins, il faut partir des fondamentaux, à savoir, les désirs des Français. Je ressors du programme « Habiter la France de Demain » avec deux impératifs à décliner dans nos politiques du logement, d’aménagement et d’urbanisme : revendiquer l’intensité, en matière de densité et de services, et s’appuyer plus qu’aujourd’hui sur la qualité, car elle permettra de reconquérir l’intensité. Il faut remettre le beau, l’esthétique, l’insertion dans le paysage, la cohérence avec le patrimoine au cœur des projets ; tout comme la qualité d’usage (la taille du logement, l’orientation…) et la qualité environnementale ». Emmanuelle Wargon pour Le Moniteur Immo.
De nouvelles mesures pour relancer le secteur dès cette fin d’année
Concrètement, la réflexion menée dans le cadre du programme « Habiter la France de demain » a abouti à la mise en place de 10 grands axes de travail à développer à court ou moyen terme par les équipes gouvernementales.
En premier lieu, Emmanuelle Wargon entend « remporter la bataille culturelle du logement ». Comme elle le précise à la rédaction du Moniteur Immo : « […] l’habitat rêvé de la maison individuelle avec jardin n’est pas soutenable en tant que tel. Nous devons proposer une alternative, qui soit aussi agréable à vivre, mais qui trouve le bon équilibre entre la qualité intrinsèque du logement et l’accès à la nature et aux services. »
Le deuxième enjeu se portera quant à lui sur la qualité d’usage. La ministre a notamment indiqué à la rédaction du magazine Capital : « Je suis convaincue que le retour à une construction volontaire en France passe par la qualité des programmes. Qualité environnementale et qualité d’usage. Il est beaucoup plus facile de faire accepter la construction d’un nouvel immeuble aux citoyens si vous bâtissez avec des matériaux durables, avec des appartements traversants, plus lumineux, plus grands et plus volumineux, avec des terrasses à chaque étage et des jardins en contrebas. »
Parmi les autres axes de réflexion, nous pouvons également citer l’aménagement des entrées de villes et des quartiers pavillonnaires, l’adaptation des logements au vieillissement de la population, ou encore la libération du foncier en transformant notamment des bureaux en logement.
Si ces axes stratégiques viennent dans un premier temps définir une vision nouvelle pour le secteur du logement en France et construire une sorte de feuille de route, certaines mesures concrètes viendront tout de même s’appliquer dans les prochains mois.
Il s’agira notamment de :
- La réforme du dispositif d’investissement locatif « Louer Abordable », aussi appelé « Loi Cosse » dont les détails devraient être dévoilés durant le mois de novembre
- La conservation des taux actuels de réduction fiscale du dispositif Pinel qui seront conditionnés à de nouveaux critères de qualité et de critères environnementaux à partir de 2023
- La mise en place d’un nouveau dispositif dit « Super Pinel » ou « Pinel plus »
- La création d’un nouveau référentiel ou score qualité, qui permettra aux acquéreurs d’avoir une meilleure vision de tous les aspects d’un logement
- L’augmentation à 2 milliards d’euros de l’enveloppe dédiée à « MaPrimeRénov' » pour 2022
- La mise en place du service d’accompagnement “Mon Accompagnateur Rénov” à partir de janvier 2022 pour aider les particuliers dans leurs démarches de rénovation énergétique globale
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